À ciel ouvert

Publié le par WLouve

 

 

et nous frottions nos yeux au plus bleu des rêves
au plus bleu que ciel
en vain
tant que les remords et le désir de toujours mieux nous dévoraient vivants


à deux doigts de mourir
crevés les regrets
basculer dans la vie
rendu demain à ses pages immaculées


aujourd'hui enfin lavé
rallumé de l'intérieur
de beauté déchirante
dans le crépitement des insectes
dans l'effort pugnace de la brindille qui tend sa flambée de verdure entre deux dalles
 

même la pluie froide qui fait trembler les arbres et éteint leurs derniers feux

même oui même l'hiver qui déjà dépose à l'aube ses minuscules fleurs de givre

 

l'essentiel brûle à ciel ouvert

Publié dans Les rêves de l'iguane

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I
<br /> <br /> Ton texte est magnifique, il sonne juste, tu sais le son parfait des bols tibétains, leur pureté.<br /> <br /> <br /> <br />
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W
<br /> <br /> Merci Ile. Wouf, c'est trop. La résonance fait la musique... :-)  <br /> <br /> J'ai eu un coup de foudre pour un bol tibétain que je garde avaricieusement dans le secret de sa boîte.<br /> <br /> Je t'embrasse<br /> <br /> <br /> <br />